Union américaine pour les libertés civiles s’oppose à Donald Trump
Au lendemain de la victoire de Donald Trump, le 8 novembre 2016, l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), l’une des plus anciennes organisations de défense des libertés aux Etats-Unis, affichait un message sans équivoque sur son site : « Rendez-vous au tribunal ». L’association a tenu parole. Quatre ans plus tard, l’ACLU a fait le bilan des années Trump : 400 procès contre le gouvernement. « Les attaques contre les libertés et les droits civiques n’ont jamais été aussi importantes dans l’histoire moderne des Etats-Unis », affirme Anthony Romero, le directeur de l’association new-yorkaise fondée il y a exactement cent ans.
Pendant le premier mandat du président républicain George W. Bush, l’ACLU n’avait engagé que 13 actions en justice contre le gouvernement fédéral : la plupart avaient trait à la politique antiterroriste de l’administration républicaine post-11 septembre 2001. Depuis la prise de fonctions de Donald Trump, l’association a déposé 237 plaintes et intenté 160 autres actions en ne justice : requêtes en consultation de documents, en vertu de la loi sur la liberté de l’information (FOIA), plaintes pour violations des règles éthiques.
Selon un décompte de l’agence Associated Press, 174 des 237 plaintes principales concernent les droits des immigrants, la séparation des familles à la frontière mexicaine et les entraves à l’application de la législation internationale sur le droit d’asile. Les autres ont trait aux droits des homosexuels et à la justice raciale. L’une des dernières poursuites porte sur le recensement 2020.