Législatives en Iran: faible participation et raz-de-marée conservateur
Selon les résultats définitifs des législatives, les conservateurs vont contrôler le futur Parlement iranien, alors que les réformateurs sont laminés. Le participation a été cependant très faible avec 42% de votants.
Selon les résultats définitifs des législatives, les conservateurs vont contrôler le futur Parlement iranien, alors que les réformateurs sont laminés. Le participation a été cependant très faible avec 42% de votants.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
C’est un véritable raz-de-marée des conservateurs, qui vont contrôler plus de 220 des 290 sièges du Parlement alors que les réformateurs auront moins de 20 députés. Quelque 35 indépendants ont également été élus mais ils pourraient se ranger aux côtés des conservateurs. Enfin, il y aura un second tour pour une quinzaine de sièges.
À Téhéran, les conservateurs ont remporté la totalité des 30 sièges de la capitale, qui avaient été remporté par les réformateurs il y a quatre ans. Ce matin, le quotidien conservateur Kayhan a affirmé à la Une que la victoire des candidats anti-américains est une nouvelle gifle à Donald Trump.
Seulement 42% de participation
Selon le ministre de l’Intérieur, le taux de participation a été d’un peu plus de 42%, soit l’un des taux les plus bas au cours des quarante dernières années. Il a affirmé que les événements de ces derniers mois, notamment les troubles de novembre ou encore les informations sur la propagation du coronavirus ont dissuadé certains électeurs d’aller voter. « Avec tous ces événements, un tel taux est acceptable », a déclaré le ministre de l’Intérieur.
De son côté le guide suprême iranien, Ali Khamenei a accusé ce dimanche la presse étrangère d’avoir lancé une campagne de « propagande » massive pour décourager les Iraniens d’aller voter. « La propagande a commencé il y a quelques mois et s’est intensifiée à l’approche des élections et (tout particulièrement) les deux derniers jours (avant le scrutin) en utilisant le prétexte d’une maladie et d’un virus », a déclaré l’ayatollah Khamenei selon son site internet officiel.
En tout cas, avec la victoire annoncée des conservateurs, la tâche du gouvernement du président Hassan Rohani, qui a basé depuis six ans sa politique sur le rapprochement avec l’Occident et l’accord nucléaire, sera encore plus difficile. Les conservateurs ont toujours reproché à Hassan Rohani d’avoir trop fait confiance aux Occidentaux, notamment lors de la conclusion de l’accord nucléaire.