Enfin Simone Gbagbo parle
L’ex-première dame a pris la parole mardi 11 août pour défendre son mari, l’ancien président Laurent Gbagbo toujours en Belgique où il attend un passeport pour rentrer dans son pays. Simone Gbagbo a également jugée illégale la candidature du président Ouattara à un troisième mandat.
Le poing levé, Simone Gbagbo est arrivée dans une posture conquérante. L’ex-première dame parle rarement. Mais elle a pour une fois décidé de s’exprimer, en tant que « leader d’opinion », alors que « l’heure est grave », et que « l’avenir s’assombrit », dit-elle. La vice-présidente du FPI a donc demandé des mesures d’apaisement en faveur de Laurent Gbagbo.
« Je voudrais appeler le chef de l’État à prendre une loi d’amnistie pour rendre M. Laurent Gbagbo éligible. Je l’invite à lui délivrer un passeport diplomatique. Il y a droit. Et qu’il libère les prisonniers de la crise post-électorale. Et qu’il facilite le retour sécurisé des milliers d’exilés. Qu’il réinscrive sur les listes électorales M. Blé Goudé Charles et pourquoi pas M. Soro Guillaume. »
Elle s’est ensuite attardée sur le cas d’Alassane Ouattara, citant la Constitution ou encore des collaborateurs du chef de l’État. Elle juge sa candidature à un troisième mandat illégale.
« La candidature de M. Alassane Ouattara n’est pas recevable. Un chef de l’État ne peut pas se dire et se dédire. Surtout devant la nation. Le respect de la parole donnée doit plus que jamais être observée en politique. »
Proposant des négociations, Simone Gbagbo a d’ailleurs tendu la main vers le pouvoir en déclarant que « rien n’était encore perdu » et qu’« ensemble », il était « possible de bâtir une Côte d’Ivoire forte, juste et apaisée ».
reporte la RFI