la Covid-19 occulte le virus du sida
L’an dernier, 1,7 million de personnes ont été contaminées par le VIH/sida. Ce sont ainsi 38 millions de personnes dans le monde qui cohabitent avec le virus. Sous traitement, on peut très bien vivre avec : s’il est suivi et que la charge virale est indétectable. Les malades ne sont plus contagieux et peuvent mener une vie normale.
Mais voilà, encore faut-il connaître son statut et avoir accès à ces traitements. Et si des progrès sont enregistrés, ils sont bien trop lents, notamment chez les populations clé, LGBT, usagers de drogue, prisonniers, travailleurs du sexe. Stigmatisées, ces elles sont trop souvent exclues des parcours de soin et concentrent à elles seules plus de 60% des nouvelles contaminations.
Retards dans la détection et l’accès aux traitements
À plus grande échelle, huit malades sur dix du du VIH/sida ont été dépistés, sept sur dix ont accès aux traitements et six sur dix contrôlent la maladie. Ce n’est pas suffisant pour espérer mettre fin à la pandémie en 2030, l’objectif de la communauté internationale. Chaque jour qui passe nous en éloigne un peu plus et le Covid-19 accentue cette tendance. En France comme dans les autres pays, le coronavirus a quelque peu occulté le sida. Les programmes de prévention et de détection, d’accès aux traitements, les financements ont été mis à mal par la pandémie, même si lors des périodes de confinement, les comportements à risque ont diminué.
Propos recueilli RFI